Ce lundi 14 mars, la première chaîne d'Europe déprogramme le numéro inédit de "Camping Paradis" en prime time pour proposer une soirée politique en direct en présence de 8 candidats sur les 12 officiellement dans la course à la fonction suprême.
Une émission en 3 séquences
Dès 20H20 après un JT raccourci, Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau présenteront "La France face à la Guerre" qui verra se succéder 8 candidats à l'élection présidentielle : Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel et Éric Zemmour. Ces 8 candidats qui ne se croiseront à priori pas, se succèderont en venant à trois reprises chacun sur le plateau, une première fois pour exprimer une "profession de foi" d'une minute. S'enchaîneront ensuite des interviews individuelles de 15 minutes qui porteront principalement sur le conflit actuel qui oppose la Russie à l'Ukraine et les conséquences de cette Guerre pour les Français. Enfin, les 8 candidats réapparaîtront une ultime fois à tour de rôle pour adresser un droit de réponse ou une conclusion libre durant deux minutes. Au cours de cette soirée, un public conséquent sera présent autour d'une scène centrale où seront positionnés les candidats, telle une agora.
Les 4 absents indignés
Les quatre autres candidats à la présidentielle n'ont pas été conviés par la Une : Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud. Tous ont dénoncé leur non-invitation à commencer par le candidat "Debout la France !" qui la veille de l'officialisation du programme avait déclaré le 10 mars : "Trouvez-vous normal que TF1 organise un débat en excluant certains candidats ? Il n’y a pas de grands ou de petits candidats, comme il n’y a pas de petits ou de grands Français." dans "CAVous" sur France 5. Le lendemain, celui qui évolue sous l'étiquette du "NPA" a lancé dans un tweet à l'heure actuelle épinglé : "Le débat démocratique c’est bien, mais c’est pas pour tout le monde.". Ce dimanche, Philippe Poutou a publié une lettre ouverte adressée aux autres candidats de gauche dans le but de générer "une réaction démocratique collective". Quant à elle, la candidate de "Lutte Ouvrière" a tweeté : "Pour être candidat il faut passer l'obstacle des 500 parrainages. Mais pour participer au débat présidentiel sur TF1 il faut en + passer l'obstacle de Bouygues. C'est comme dans les entreprises, c'est le patron qui décide !". Enfin, face à Jean-Pierre Elkabbach sur CNEWS, Jean Lassalle a regretté d'être considéré "comme un candidat de merde et inutile" : "Il y a un profond mépris de classe dans cette décision. Je ne regarderai plus jamais de ma vie TF1". Pour combler l'absence de ces 4 candidats, TF1 a fait le choix de leur consacrer un temps d'antenne ou un temps de parole autrement. Ainsi le lendemain, Nicolas Dupont-Aignan sera l'invité du "20 Heures" de Gilles Bouleau le mardi 15 mars tandis que Philippe Poutou, Jean Lassalle et Nathalie Arthaud auront des reportages consacrés dans l'édition d'information du soir de la chaîne ces prochains jours, ont annoncé nos confrères de PureMédias.
Dès 20H24, "La France face à la Guerre" a rassemblé 4 217 000 français (19,9% PDA), de quoi permettre à TF1 d'être leader. La seconde partie, d'une durée de 20 minutes, a conservé seulement 3 076 000 téléspectateurs (22% PDA) jusqu'à 23H16, selon Médiamétrie.